Le travail présenté ci-dessous se déroule dans le cadre du projet ANR-DEMCOM, qui s’intéresse principalement aux ouvrages maritimes, dont certaines zones comme la zone de marnage sont parfois difficilement accessibles pour l’inspection. Pour cela, il est primordial d’adopter des techniques d’évaluation non-destructive adaptées à de tels ouvrages, notamment le capteur de résistivité noyé développé par [Badr et al., 2019] permettant de suivre des gradients de résistivité électrique, propriété du béton très sensible aux teneurs en eau et en chlorures. Dans ce qui suit, nous nous intéressons à suivre le séchage de deux bétons formulés avec et sans laitier, par l’intermédiaire du capteur noyé permettant de suivre l’évolution de la résistivité en fonction du temps et de la profondeur, et de remonter par la suite aux profils de teneur en eau. Les résultats expérimentaux nous ont permis de mettre en évidence l’effet de la température sur la résistivité du béton. De plus, ils ont permis non seulement de valider la capacité de ce capteur à suivre l’état hydrique du béton pendant la période de séchage, mais aussi à souligner l’influence de la présence du laitier sur la réponse du capteur ainsi que sur la cinétique du séchage.